Intelligence Artificielle

Intelligence Artificielle : un nouveau cycle pour un nouveau fonds

« L’Intelligence Artificielle est une tendance puissante, transformatrice, avec un potentiel d’impact majeur, dans nos vies personnelles comme professionnelles ». C’est avec ces propos enthousiastes que Vafa Ahmadi, directeur des gestions Actions Thématiques de CPRAM, a lancé la conférence dédiée à ce sujet. Et si celle-ci se tient dans un climat d’effervescence autour de l’IA, les équipes de CPRAM réunies ce jour-là aux côtés de Xavier Perret, directeur de Microsoft Azure France, sont formelles : l’IA n’a rien d’un effet de mode. Nous sommes au début d’un cycle d’innovation majeur. Ce qui signifie que se profilent des opportunités importantes pour les entreprises bien positionnées sur ce marché.

Publié le 17 décembre 2024

conférence IA

Xavier Perret
Directeur Azure, Microsoft France
Vafa Ahmadi
Directeur de la gestion Actions Thématiques, CPRAM
Wesley Lebeau
Responsable Adjoint, Actions Thématiques, CPRAM
Guillaume Uettwiller
Gérant thématique, CPRAM

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Cela fait deux ans que l’intelligence artificielle a entrepris de conquérir le grand public et que les noms des sociétés indispensables à son exploitation se font de plus en plus familiers. Derrière l’engouement que crée cette technologie, CPRAM détecte une tendance d’investissement d’avenir qui n’en est qu’à ses débuts. Une tendance de long terme riche en opportunités, à condition de savoir se concentrer sur ce qui relève réellement de l’intelligence artificielle et de l’écosystème nécessaire à son exploitation.

L’IA, une histoire qui n’en est qu’à ses prémices

Suivre de près les innovations technologiques, CPRAM en a l’habitude. Cela fait huit ans que Wesley Lebeau, responsable adjoint de la gestion Actions Thématiques, et Guillaume Uettwiller, gérant actions thématique, pilotent une stratégie dédiée à la disruption. Ils ont donc perçu tout le potentiel disruptif de l’intelligence artificielle. Toutefois, il ne faudrait pas voir l’IA comme une innovation supplémentaire dans l’univers du digital, mais plutôt comme un nouveau cycle.

Toutefois, il ne faudrait pas voir l’IA comme une innovation supplémentaire dans l’univers du digital, mais plutôt comme un nouveau cycle. « Les cycles durent en moyenne 10 à 15 ans, comme nous avons pu le voir, par exemple, au cours de la dernière décennie qui a été celle du smartphone. Et à chaque nouveau cycle, le marché devient 2 à 3 fois plus important, en dollars. » explique Wesley Lebeau.

Pour se convaincre que nous ne sommes bien qu’au démarrage de l’intelligence artificielle, il suffit d’écouter Xavier Perret, qui rappelle à quel point l’histoire débute seulement. « Nous sommes aux prémices de la 3e rupture de l’IA. La première a été causée par l’apparition de modèles conversationnels, la deuxième par le développement de modèles qui intègrent de la mémoire, et nous entrons cette année dans la 3e, celle des modèles qui disposent d’une capacité de raisonnement. »

Ces innovations s’expliquent notamment par la puissance et l’avancement d’acteurs majeurs sur le marché. La maturité de ce dernier, sur un sujet pourtant hautement innovant, rend l’investissement dans l’intelligence artificielle particulièrement attractif et le timing pour le lancement d’une nouvelle solution d’investissement en cette fin 2024 semblerait très opportun.

Des facteurs d’accélération

    La vision chère à CPRAM en matière d’investissement de long terme se concrétise pleinement renforcée par une accélération de l’innovation et de l’adoption sur le plus court terme qui accroît encore l’intérêt de ce secteur.

    Cette accélération est particulièrement notable du côté des infrastructures qui supportent les modèles d’IA. « Un passage à l’échelle est en cours au niveau mondiale, notamment pour les data centers. Microsoft en possède 300, ce qui en fait le plus grand acteur du secteur », appuie Xavier Perret. Actuellement, une centaine de data centers supplémentaires sont en cours de construction dans le monde. L’amélioration du matériel informatique utilisé vient considérablement augmenter la puissance de calcul et le potentiel des IA. « La modernisation des data centers, grâce aux puces GPU, libère un potentiel incroyable. Et à cela s’ajoute la sophistication croissante des modèles d’IA et l’accroissement des données disponibles : tout concorde pour l’IA gagne en puissance et que son adoption soit facilitée », explique Guillaume Uettwiller.

    Les utilisateurs démontrent d’ailleurs une appétence de plus en plus forte pour l’intelligence artificielle. Deux mois après son lancement, ChatGPT comptait 100 millions d’utilisateurs hebdomadaires. Ils sont désormais 200 millions. Dans les entreprises aussi, l’utilisation se généralise. « Je pense que nous parvenons à une 3e vague d’adoption, nous voyons les métiers de la recherche s’intéresser maintenant à l’IA, qu’ils regardaient jusqu’ici avec une certaine méfiance », abonde Xavier Perret. Les cas d’usage se multiplient ainsi au sein des grandes entreprises. Microsoft, par exemple, a signé un contrat pour déployer 50 000 licences Co-Pilot qui devrait contribuer à améliorer de 10 % la productivité des collaborateurs.

    Un dernier facteur, essentiel à l’accélération de l’IA à ne pas négliger : celle de l’abaissement de son coût. En 18 mois, ChatGPT a ainsi réussi à diviser son prix de fonctionnement, basé sur les tokens, par douze. « Cela s’explique par l’optimisation des infrastructures », confirme Xavier Perret.
     

      Une approche globale de l’intelligence artificielle

        Au regard de ces phénomènes, CPRAM a donc la conviction que nous venons d’entrer dans un nouveau cycle technologique. « Jusqu’ici, la digitalisation se concentrait sur la diffusion de l’information. Désormais, il est possible d’agir sur cette information », insiste Guillaume Uettwiller. Avec Wesley Lebeau, il a construit un univers d’investissement dédié à l’ensemble de l’écosystème de l’intelligence artificielle, « Nous sélectionnons des entreprises pour lesquelles l’IA est une contributrice majeure au business actuel ou futur. Et cela doit être mesurable par le marché. » Outre son approche de l'univers investissable, CPRAM dispose d’une autre différence majeure avec ses concurrents : la société de gestion est la seule à avoir développé avec MSCI un indice IA. « Cette collaboration avec MSCI nous permet de bénéficier d’un benchmark solide, tout en développant un indice spécifique qui reflète fidèlement les dynamiques du secteur de l’IA », commente Wesley Lebeau.

        « Notre conviction numéro un est que le cycle d’infrastructures va se poursuivre, au moins jusqu’à 2026 », annonce Guillaume Uettwiller, qui explique qu’il y a pour 1000 milliards de dollars d’infrastructures installées dans le monde, et que 1000 milliards de dollars sera nécessaire d’ici 2030 pour les moderniser.

        « Nous avons ici une position différente de nos concurrents » , précise Wesley Lebeau. Nous nous concentrons sur 50 sociétés dont la croissance va être impactée grâce à l’IA.

        Face à l’enthousiasme suscité par l’IA, les gérants de CPRAM récusent l’hypothèse d’une bulle spéculative. Les performances boursières demeurent soutenues par des fondamentaux solides et de régulières révisions à la hausse de résultats. Les niveaux de valorisation ne se sont pas emballés et les investisseurs ne démontrent rien de l’euphorie de la bulle Internet des années 2000.

        Conclusion

          « Nous sommes face à une tendance durable, soutenue par des dépenses d’infrastructures et la perspective d’une monétisation à venir de l’IA », conclue Wesley Lebeau.

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