Glossaire de la finance

Gestion active

La gestion active a pour objectif de surperformer son indice de référence ou son objectif d’investissement, c’est-à-dire de réaliser une meilleure performance que celui-ci.

Le gérant sélectionne des titres financiers dans des zones géographiques, des secteurs et des classes d’actifs qu’il considère comme ayant un fort potentiel de croissance. La gestion active est mise en pratique par un grand nombre de fonds.

En gestion active, le fonds peut être « benchmarké » ou « non benchmarké » :

- La gestion benchmarkée vise une performance potentielle proche ou supérieure à celle de son indice de référence appelé benchmark. Par exemple, pour un fonds actions euro, un benchmark pourrait être l’indice Euro Stoxx 50, c’est-à-dire la moyenne des 50 premières capitalisations européennes.

- A l’inverse, la gestion non benchmarkée se fixe un objectif de performance indépendamment de l’évolution des marchés et donc des indices. Ce type de gestion vise la meilleure performance possible en fonction du risque choisi.

2 méthodes de gestion active

Pour gérer au mieux un fonds, la méthode utilisée pour sélectionner les titres en portefeuille est déterminante.

Il existe 2 grandes méthodes : 

  • La méthode qualitative

Cette approche repose sur la connaissance approfondie de l’entreprise (son activité, ses dirigeants, ses concurrents, son environnement). Après analyse, le gérant a une bonne visibilité de la valeur de l’entreprise et peut estimer si son titre est sous ou surévalué vis-à-vis du cours boursier (c’est-à-dire du prix de marché du titre de l’entreprise concernée).

Si ce prix est plus élevé que son estimation, alors il considère que le cours est surévalué, et préfèrera ne pas l’acheter. Au contraire, s’il est moins élevé, il jugera que le cours est sous-évalué et qu’il est pertinent de l’acheter.

Intérêt de la méthode : Elle permet une analyse plus approfondie des entreprises et permet au gérant de se baser sur son expérience et ses convictions. En contrepartie, elle perd en objectivité.

  • La méthode quantitative

Cette approche repose essentiellement sur des bases de données.

On peut illustrer cette méthode par un robot qui aurait enregistré des milliers de données financières sur le passé des entreprises, l’évolution de leur revenu, de leur structure, etc., et qui serait capable, à la lumière de cette mémoire historique, d’indiquer sur quels titres investir ou non.

Cette méthode très automatisée se base sur des modèles mathématiques et ratios financiers afin de cibler les valeurs les plus pertinentes d’un secteur, selon des critères définis.

Intérêt de la méthode : La méthode quantitative optimise le recours à la technologie et permet d’avoir une analyse plus objective. En contrepartie, elle ne permet pas de bénéficier du « flair » du gérant.


Un fonds peut cumuler les deux méthodes et les optimiser au sein d’un même processus de gestion. L’approche quantitative peut être privilégiée pour réduire l’univers de titres intéressants dans le cadre d’une sélection intermédiaire, puis l’approche qualitative privilégiée pour le choix du portefeuille final afin d’optimiser le « flair » et l’expérience du gérant.